Je ne cours pas je vole : dans la tête d’un athlète de haut niveau

Dans Je ne cours pas je vole, Elodie Menant entre dans l’intimité des athlètes de haut niveau. Julie Linard (Vanessa Cailhol), une jeune fille de 11 ans, rêve de devenir championne de 800 mètres. Difficile destin que celui d’une future athlète, surtout quand on est asthmatique. La pièce nous propose de plonger dans le quotidien de cette jeune fille portée par ses rêves et sa persévérance. 

Détermination 

Julie est toute jeune lorsqu’elle commence à courir avec son père, qui l’entraine dur pour lui prouver qu’elle peut vaincre elle-même son asthme. Son frère, Alex, est atteint d’une cardiopathie qui lui empêche tout type d’activité sportive, même toute émotion trop intense. Intérieurement, c’est pour lui que Julie passe des lignes d’arrivée et se bat. Avec un père ambitieux et une mère trop protectrice, elle va devoir faire preuve de détermination pour atteindre ses objectifs. Une détermination sans faille qui va lui permettre de gravir des sommets. Dans ses rêves les plus fous, Julie côtoie les plus grands, d’Usain Bolt (Olivier Dote Doevi) à l’incroyable Rafael Nadal (Laurent Paolini), de Laure Manaudou (Elodie Menant) à Haile Gebreselassie (Axel Mandron). Ils la conseillent, lui racontent leurs angoisses et leurs obstacles. Le sprinteur jamaïcain a une jambe plus courte que l’autre, la nageuse française n’aime vraisemblablement pas nager. Pourtant, ils ont tous dépassé leurs limites pour arriver là où ils sont. 

Espoir de victoire 

C’est un spectacle sur le dépassement de soi. Julie atteindra-t-elle ses objectifs ? Acceptera-t-elle la défaite ou la blessure ? Elodie Ménant a voulu décortiquer les raisons et les motivations à pousser son corps au-delà de toutes les limites. Dans un quotidien rythmé par la pression et la répétition, comment conserver sa motivation ? C’est une histoire à la fois juste et émouvante, une histoire de sportifs mais surtout l’histoire d’une famille dont les yeux sont tous rivés sur celle qui porte leurs espoirs. L’espoir d’une réussite, d’une victoire, l’espoir de devenir numéro 1 des jeux olympiques, l’espoir de rendre fiers ceux qu’on aime. 
La mise en scène signée Johanna Boyé est remarquable. Comme dans une compétition de haut niveau, rien n’est laissé aux hasard. Les tableaux dansés sont absolument splendides. La touche d’humour portée par les deux animateurs sportifs (légèrement lourds au passage) est parfaitement équilibrée. On est transportés par absolument tout dans ce spectacle : le texte, l’émotion, la chorégraphie et l’excellence des comédiens.  

Je ne cours pas je vole, une pièce d’Elodie Ménant
Festival off d’Avignon : Théâtre du Roi René du 6 au 30 juillet à 16h15
Metteuse en scène Johanna Boyé
Distribution Vanessa Cailhol, Olivier Dote Doevi, Axel Mandron, Elodie Menant, Youna Noiret, Laurent Paolini
Création sonore Mehdi Bourayou – Chorégraphe Johan Nus – Costumes Marion Rebmann, assistée par Fanny Gautreau – Créateur lumières Cyril Manetta – Scénographe Camille Duchemin – Perruques Julie Poulain – Assistante mise en scène Caroline Stefanucci

Written by CharlotteHenry
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