Voyage en Perse avec Sarah Doraghi
« Sans indiscrétion, vous êtes d’où ? » Comment une petite fille tout à fait iranienne peut devenir une femme totalement française… Sarah Doraghi nous raconte comment une petite fille tout à fait iranienne peut devenir une femme totalement française.
Lieu : Lucernaire
Dates : jusqu’au 27 août 2016
Mise en scène : Isabelle Nanty et Sharzad Doraghi-Karila
Clouer des notes à mes sabots de bois.
C’est à dix ans que Sarah Doraghi a débarqué en France, à Paris. Elle et ses soeurs ont fui la révolution iranienne de 1979 qui a fait de l’Iran une république islamique. A l’époque, elle ne parle pas un mot de français, peine à comprendre ses camarades à l’école. « Laissez moi rêver que j’ai dix ans » chante Alain Souchon entre deux saynètes. Dans ce seule en scène, Sarah Doraghi raconte ses aventures d’étrangère à Paris, évoque les multiples clichés auxquels elle a du faire face, sourit en se remémorant ses premiers mots en français. Sur des paroles de Francis Cabrel, elle réalise qu’elle parle vraiment le français : « je dois clouer des notes à mes sabots de bois » (paroles de « Je l’aime à mourir ») comprend-elle avec un grand sourire.
Il était urgent pour moi de faire ma déclaration d’amour à la France.
Pétillante, Sarah Doraghi emporte son public dans une invitation au voyage autour du monde et nous rappelle les dures vérités de l’immigration. « Ce spectacle était mon besoin de crier à cette France que si l’actualité la rend triste, qu’elle n’oublie jamais le pouvoir extraordinaire de ses valeurs » précise-t-elle. C’est un spectacle drôle, sincère, léger et plein de vérités.
D’Ibiza à Téhéran.
Grâce à une mise en scène dynamique et entraînante signée Isabelle Nanty et Sharzad Doraghi-Karila, on ne voit pas le temps passer. D’Alain Souchon à Cabrel en passant par une ambiance boîte de nuit ou à de la musique traditionnelle iranienne, le public ne peut qu’être conquis par le multicuturalisme de ce spectacle. D’Ibiza à Téhéran, Sarah Doraghi nous propose un tour du monde. On a envie de rire, d’applaudir, de danser, de verser une larme, de brandir avec elle son passeport comme le Graal… pour changer de file.
C’est un spectacle estival qui fait du bien et qui fait voyager.
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