Elise Noiraud dans Le champ des possibles au Théâtre du Rond-Point
Le champ des possibles est le dernier volet de la trilogie « Elise » écrit par Elise Noiraud. Après La banane américaine et Pour que tu m’aimes encore, Elise a désormais 19 ans, un bac ES en poche et une envie de rejoindre les bancs de la fac à Paris. Comme tous les jeunes de son âge, Elise a des rêves, un besoin de liberté, une envie d’émancipation.
Vie étudiante
On a comme l’impression de l’avoir vu grandir, la Elise racontée par Elise Noiraud. De la petite fille de la banane américaine à la première boum d’une ado fan de Céline Dion, on est maintenant face à une jeune fille prête à découvrir le monde des adultes. Elise veut entrer en faculté de lettres moderne, à Paris III Sorbonne Nouvelle, à Paris. Puis de son petit appartement du cinquième étage sans ascenseur qui coûte un fortune, elle regarde le ciel et se délecte de cette nouvelle vie. Sa maman a du mal à couper le cordon, Elise ne veut pas la blesser et cède à ses demandes. Les bancs de la fac, les premières sorties parisiennes, les cours de théâtre et les bars dansants. Une vie d’étudiante commence pour la jeune fille.
Rires assurés
Elise Noiraud est seule sur scène, sans décor et sans filet. D’une conseillère d’orientation névrosée à une prof de théâtre passionnée ou un animateur de centre aéré un peu grossier. D’une assistante administrative à une mère dépressive ou une jeune adulte en questionnement, elle joue tous les rôles. Le public est conquis par les prouesses théâtrales et les changements de personnages qui vont aussi vite que la lumière. Une lumière qui joue un rôle clé dans ce spectacle puisqu’elle est presque le seul artifice de la scène. Rires assurés dans cette représentation exemplaire.
Les parents, nos premiers amours
C’est une pièce qui fait beaucoup rire, Elise Noiraud joue sur les comiques de situation et traits caricaturaux de la plupart de ses personnages. L’émotion est également au rendez-vous de cette jolie comédie sur le rapport mère-fille, le désir d’émancipation de l’enfant confronté à la surprotection de la mère. On est touchés par la souffrance de la mère, compatissant avec le désir de partir de la fille. Nos parents sont « nos premiers amours » précise l’auteur pour justifier l’importance capitale de la mère et du père dans sa trilogie.
Le public est ravi, cette charmante trilogie complète sera jouée trois dimanche du mois de décembre et également disponible dans la librairie du théâtre.
Le champ des possibles
Ecrit et mis en scène par Elise Noiraud
Avec Elise Noiraud
Jusqu’au 19 décembre au Théâtre du Rond Point.