Don Quichotte se la raconte au Lucernaire
C’est un plongeon dans l’histoire, et dans le ton, de cette parodie de romans de chevalerie qui a passionné le monde entier qui vous est proposé.
Dans cette version délicieusement revisitée de Jean-Laurent Silvi, le chevalier de Cervantès raconte ses propres mésaventures.
Lieu : Théâtre du Lucernaire
Dates : jusqu’au 20 août
Mise en scène : Jean-Laurent Silvi
Avec : Sylvain Mossot, Axel Blind, Barbara Castin et Anthony Henrot
Interview d’un anti-héros universel.
Don Quichotte : un roman dont l’odeur a celle des salles de classe. L’oeuvre phare de Miguel de Cervantès, fréquemment reprise et revisitée, a ce charme qui la rend intemporelle. Roman chevaleresque et satire sociale du XVIIème siècle par excellence, le célèbre et noble Don Quichotte de la Manche est devenu le conte d’un anti-héros universel. Sur son cheval Rossinante et accompagné de son fidèle écuyer Sancho Pança (qui lui a pour monture, un âne), le chevalier imaginaire et auto-proclamé Don Quichotte se voit déjà traverser l’Espagne et se battre contre les plus grands ennemis de tous les temps.
Un matin, à l’aube, j’ai eu une envie folle et exaltante. Celle de réunir : une histoire extraordinaire, de magnifiques comédiens, de la vérité, du théâtre, de la fantaisie, et beaucoup d’imagination… (Jean-Laurent Silvi)
Jean-Laurent Silvi a su moderniser et remettre au goût du jour le Don Quichotte de Cervantès sans pour autant en dénaturer le texte original (on y retrouve les épisodes phares du célèbre personnage). Ici, les quatre comédiens s’adonnent à un exercice difficile : imaginer un Don Quichotte qui raconterait sa propre histoire. Interview exclusive : le piètre chevalier se confesse en direct. Il retrace ses mésaventures aux quatre coins de l’Espagne sur le dos de Rossinante (ici symbolisé par trois cubes) et auprès de son acolyte Sancho Pança, ses combats contre les géants (les fameux moulins à vent) ou encore sa rencontre avec la princesse Micomicona. Sylvain Mossot et Axel Blind forment un duo burlesque à la vivacité explosive : comme Don Quichotte et Sancho Pança, ils font preuve d’une complicité admirable. Les rôles de Barbara Castin (hilarante pour autant dans son jeu de princesse Micomicona) et d’Anthony Henrot s’effacent légèrement derrière le duo charismatique Mossot/Blind. Les saynètes s’enchaînent au gré d’une mise en scène dynamique et musicale, pour le plus grand plaisir de la salle.
Une « farce épique » drôle et vivifiante à voir en cette saison estivale.
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